L'intranquille

11/03/2022

La revue L'Intranquille est issue d'autres revues que les éditions de l'Atelier de l'agneau ont publiées depuis 1977. Elle prend ses racines dans un vif plancton poétique, elle vient de loin, d'un constant trop plein de manuscrits que nous trouvons excellents tout n'ayant pas la capacité de les publier d'autant que les auteurs sont souvent débutants. Oui, être écrivain, c'est souvent ou d'abord se faire connaître en revues et publier des livres ensuite ou en plus, de surcroît. C'est ainsi que l'on peut trouver aussi un public. De plus, la question financière est moins problématique car les revues génèrent des abonnements et parient sur l'avenir, c'est une autre façon de « kiss-banquer »…

La littérature publiée ici donne une bonne part aux nouvelles écritures, textes et poèmes surtout. Elle privilégie une approche esthétique et tente de lier cette vision à notre monde en bouleversement constant, sans oublier de laisser une place à l'humour.

Le premier numéro et le titre choisi se sont conjugués avec bonheur. L'époque délibérément intranquille se confond avec la première thématique, « dégage », en 2011. Une certaine inflexion dans une large ou étroite actualité nous préoccupe, témoins les thématiques qui occupent 15 à 30 pages sur 90 : dégage, genres d'après, servitude volontaire, pauvretés, blessures/métissages culturels, villes fantômes, le triple A (pour les artistes, qui s'en sont amusés), révolution animale, etc.

Par ailleurs, Pessoa qui inventa le mot d'intranquillité - desassossego en portugais - ouvre le champ de la rubrique TRADUCTIONS présente à chaque livraison. La dernière d'ailleurs publie un entretien avec le traducteur de Pessoa, Patrick Qquillier, rubrique « changer d'air, changer d'art » où est interrogé un auteur ou artiste pratiquant une autre activité. Lui est aussi musicien et poète. Également la comparaison de plusieurs traductions différentes d'Ulysse de JOYCE.

Pour en savoir plus, ici et sur les éditions Atelier de l’Agneau éditeur