N'importe qui peut se dire poète, n’importe qui peut être dit poète. La poésie est si souvent confisquée, galvaudée, réduite à des parures, à sa parodie. 

Il n’y a pas de chambre des métiers, de registre des commerces, de police des vers, pas de procès en légitimité (tous sont perdus d’avance). Il n'y a pas de définition, pas d’examen ni de diplôme, pas d'appellation contrôlée.

L’état de poète ne tient pas sur une carte de visite ni sur une plaque apposée à l’entrée du domicile (ici vit un poète). S’il y a séjour, il est incertain et son titre douteux. On ne sort jamais de la condition d’apprenti et du soupçon d’imposture. Il n’y a pas de poète professionnel, pas de poète privé, de poète public, de poète intermittent.

Parfois, les poètes se reconnaissent entre eux, entre elles, et cela suffirait à donner le change si, de temps à autre, les malentendus ne faisaient à la postérité des enfants dans le dos. 

Il y a des règles, une métrique, une prosodie, des arts poétiques mais la « bonne, l’extrême, la divine poésie est au-dessus des règles et de la raison » (Montaigne). Mais ne pas respecter les règles par pur défi ne fait pas un poète. 

Je mets en ligne ici une espèce d’établi, un atelier de poésie; j’y dépose matériaux divers et textes variés; je tente de mettre au clair ce qui oriente mes goûts, ce qui m’émule et m’émeut dans l'intime fabrication du poème. 

Les « poèmes » accessibles à partir de la barre de menu horizontale ci-dessus, sont les miens. Sous « lectures », les poèmes d’auteur(e)s que j’apprécie tout particulièrement, tous extraits d’ouvrages qui se trouvent dans ma bibliothèque personnelle (et non glanés sur internet). Des liens dirigent vers des listes d’éditeurs et de revues de poésie.  

prélude

En 2019, j’ai publié « Aletheia » où l'affabulation onirique, suspendue à des bribes d'enfance, fait s'entrecroiser des légendes, des figures, des scènes, des allées venues entre Colonels de la Grèce d'hier et Dieux de la Grèce antique. Quelques poèmes également publiés dans diverses revues à Paris et à Bruxelles (Décharge, Les Hommes sans Épaules, etc.).

À lire : Aletheia (éd. Librairie-Galerie Racine, 2019), Interruption volontaire de jeunesse (Le Méridien Éditeur, 1988).

Pour une critique du recueil « Aletheia », cliquer ici

Extrait audio:

« l’immortalité »